Humeurs, envies, coup de coeur
Si vous me demandez de décrire le lieu où je vis, le premier mot qui me vient à l’esprit, c’est « lumière ». Pour moi, c'est un élément vital. Le manque de lumière et de soleil joue beaucoup sur mon humeur. Chez moi, il y a de grandes baies vitrées qui donnent vers l'extérieur. A certains moments de la journée, le soleil inonde les pièces. C’est magique. Pour me sentir bien, j'ai aussi besoin de couleurs vives. Surtout quand il fait gris dehors. Donc, en Belgique, assez souvent ;-) Les couleurs me font l’effet d’une cure de vitamines. C’est vrai pour ma maison, mais aussi pour les vêtements que je crée. En déco, comme en mode, je n’aime pas les ensembles ou les espaces immaculés. Ne me dites pas que le blanc ou le gris suffisent à pimenter un espace tout blanc. Trop de crème, de greige ou de taupe, ça me déprime. Sans couleurs, j'ai l'impression que la vie n'a pas de saveurs.
En plus de me mettre de bonne humeur, les couleurs me rappellent des souvenirs de voyages, des odeurs et des sensations. J’accorde aussi une grande importance aux matières. J'adore les combiner et les faire exister les unes à côté des autres. Juste de quoi apporter du relief à une pièce. Dans mon salon, j'ai choisi un grand canapé en velours bleu canard et une chauffeuse trouvée en brocante que j’ai fait regarnir avec un tissu tissé rose et gris. Quand j’ai confectionné mes tentures, j’ai eu envie, là aussi, de mixer matières et couleurs. Au sol, j’ai posé un tapis dans des nuances de vert, bleu azur et beige. Les meubles sont en bois, tous différents. Comme pour les vêtements que je crée, je déteste les total looks. J’adore voir, par exemple, comment vous combinez les pièces Yseult avec les éléments de votre dressing. A mon sens, la mode et la déco sont une succession de petits instantanés ; des tranches de vie qu’on colle bout à bout et qui créent une forme de beauté ; une beauté très personnelle qui nous ressemble en tous points.
12e article - publié le 01.09.2021
Quand j’ai planché sur les images de campagne de la capsule Just A Girl (la première dans l’histoire du label), j'ai directement pensé à Lucie pour l’incarner. Nous avions déjà travaillé ensemble et le courant était tout de suite bien passé. Pour Yseult, je fuis les brindilles trop jeunes et sans personnalité. Ce que j'aime chez Lucie, c'est le naturel qu'elle dégage, la maturité qui émane d'elle, sa façon de se mouvoir et de parler. Lucie a en elle quelque chose de poétique, de léger, mais aussi de très affirmé. Pour moi, tout est dans l'attitude, le regard et le langage du corps. Quand j’ai posé la casquette Yseult sur ses boucles rousses, la magie a opéré tout de suite. Sur elle, cet accessoire estival assure sans faire trop girly. Exactement ce que j’avais en tête quand je l’ai créé. Pareil quand elle enfile l’ensemble composé du top Albane et du pantalon Este. En version camel, il fait très chic et lui donne l’allure d’une fille qui assure au boulot. En fuchsia, ce même combo lui permet d’afficher un côté fun et impertinent. Ca, c’est l’esprit Yseult : s’habiller selon son humeur du jour ; pour surprendre ou pour séduire. Ou pour les deux, tiens. Pourquoi on se gênerait ?
11e article - 11.08.2021
Les vacances sont l’un des seuls moments de l’année où je déconnecte vraiment du quotidien. Je prends le temps de vivre, enfin surtout de me concentrer sur ce que j'aime ; des choses toutes simples que je ne m'autorise pas à faire le reste du temps. Comme me plonger dans un livre pendant plusieurs heures, coudre une robe (juste pour moi), regarder des films que je n'ai jamais eu l'occasion de voir, dessiner ... et passer du temps seule. Si j’adore partager des moments complices avec les gens que j'aime, ces petits instants de solitude sont essentiels à mon équilibre. En vacances, tout particulièrement. C’est dans ces moments que ma créativité se réveille et que les idées jaillissent. Pour laisser mon esprit complètement libre, j’aime voyager léger. Pas question de m’embarrasser de choses superflues. Quand j’ai imaginé les pièces de la collection Just a Girl, j’avais - sans trop m’en rendre compte - ma valise idéale en tête : le pantalon Joan, idéal pour un road trip ou un voyage en avion, la longue robe Driss que je porte le soir au resto avec de jolies tongs et qui, ô miracle, ne se chiffonne pas et la chemise Ezra. Je la noue par-dessus mon maillot quand je décide de quitter la plage 5 minutes, juste le temps de m’acheter une glace. Quand je vous disais que ce qui me fait vraiment vibrer, c’est le parfum du farniente…
10e article - publié le 28.06.2021
On demande souvent aux créateurs de mode ce qui les inspire. Je pense qu’en fait, l’inspiration, elle est partout ; ici et ailleurs. Bon, évidemment, si le soleil est au rendez-vous, que la ville où je passe mes vacances regorge de bonnes adresses et de monuments sublimes et qu’en bonus, les gens sont charmants et les restos super accueillants, les idées fusent en permanence dans ma tête. C’est un peu comme fermer les yeux et les rouvrir sur de nouvelles perspectives : une couleur qui me rappelle la nature, une rue pleine de boutiques insolites, sources de nouvelles idées… Chaque paysage, musée ou cantine trouve un jour ou l’autre un écho dans l’univers d’Yseult. Les couleurs de deux des tissus que j’ai choisis pour cette collection été s’appellent Yucca ou Kentia ; des noms de plantes exotiques. Ca vous étonne ? Quand je m’évade, c’est seule ou avec des proches. L’occasion de me mettre au vert ou mieux encore… au bleu. Donc près de la mer, d’un lac ou d’une rivière et, surtout, loin des touristes. Je ne vous cache pas que le motif Ethnic de la robe Driss est probablement lié au souvenir furtif d’une fin de journée, les pieds dans l’eau. Vous savez quand les vagues vous chatouillent les orteils. Pour moi, ces instants sont avant tout l’occasion de faire le vide et de profiter du moment présent.
9e article - publié le 22.06.2021
L’été passé, comme on ne pouvait plus voyager, j’ai décidé d’aller faire un tour à Gand. A peine descendue du train, j’ai senti un truc se passer. Comme si cette ville dégageait de vraies bonnes ondes. D’emblée, j’ai été sous le charme de l’ambiance cool et relax qui y régnait, des super musées que compte la ville (allez voir le S.M.A.K. logé dans le super parc de la Citadelle) et, évidemment, des nombreux murs recouverts de fresques d’art urbain… Quand l’art sort des musées pour investir l’espace public, j’avoue que je suis complètement fascinée. Bref, j’étais conquise par Gand sans trop savoir quels aspects de la ville me charmaient le plus. Un peu tous, probablement.
Gand regorge aussi de super restaurants. J’ai notamment découvert le Bodo. Rien que la déco du lieu - un mix de design scandinave et d’accents très bruts - m’a conquise. Inutile de préciser qu’on y mange divinement bien. A mi-chemin entre gastronomie flamande et influences internationales, les plats du chef devraient vous plaire autant qu’à moi. Avant ou après, posez-vous pour un verre au Win, un bar spécialisé dans les vins nature. A tester aussi : le Nonam, le bar de l’hôtel éponyme et le Den Hoek Af, à tester pour un apéro, un café ou une petite salade à grignoter, vite fait.
Ce séjour à Gand a coïncidé avec le moment où Yseult était en gestation. Coupée dans mon élan suite à la pandémie, j’avais le temps de réfléchir à la femme Yseult que j’étais en train de créer : une femme libre et spontanée ; une femme qui s’habille avec des vêtements cools et colorés et qui aime se sentir belle, même quand elle arpente la ville à vélo ; une femme qui n’a pas besoin d’en faire des tonnes puisque sa personnalité suffit à la définir. En me baladant dans les rues de Gand l’été dernier, j’ai, sans m’en rendre compte, affiné les traits de la femme Yseult ; une femme qui me ressemble c’est certain, mais qui me rappelle aussi les belles Gantoises croisées ce week-end-là.
8e article - publié le 14.06.2021
On me demande souvent comment, à titre personnel, je m’approprie les vêtements Yseult. Franchement, c’est une bonne question ;-) Si vous me suivez sur @perrinebrgn, vous verrez que je m’habille parfois à 15 heures quand je n’ai pas de rendez-vous à l’extérieur ;-) Plus sérieusement - enfin, façon de parler parce-que, franchement, je ne crois pas que la mode doit être prise trop au sérieux -, je ne suis pas du genre à publier des tonnes de photos de moi en Yseult sur Instagram.
Mais j’imagine que vous vous demandez tout de même ce que j’aime porter. Et bien déjà, une chemise : Albane ou Ezra. Parce qu’elles sont toutes douces sur la peau et que je peux les enfiler sur un jeans, en toute simplicité. Évidemment, je ne m’habille pas en total look Yseult tous les jours. J’aime mixer mes vieux basiques et les pièces de mon label. Quand je me sens d’humeur féminine, j’enfile la robe blanche Driss. Mais pour éviter qu’elle fasse trop glam’, j’enfile obligatoirement une paire de sneakers blanches en-dessous. Les jeux de contraste, c’est tout ce que j’aime.
Cet été, j’ai aussi créé une casquette Yseult aux couleurs pastel très nineties. J’avais envie d’un petit clin d’œil plus street, histoire de casser le côté trop romantique des pièces à fronces ou à volants. Celle-là, franchement, je la porte avec tout. Si je vous dis qu’elle me rappelle le style coloré et très pop de Gwen Stefani (la chanteuse du groupe No Doubt et du tube Just a Girl : le nom que j’ai choisi pour cette première collection), ça ne vous étonnera pas, si ?
7e article - publié le 07.06.2021
J’ai toujours aimé les filles drôles, pétillantes et dotées d’un vrai sens de l’humour. Celles qui s’invitent là où on ne les attend pas. Ne me demandez pas de liker les looks des influenceuses trop parfaites ou formatées. De toutes façons, je n’accorde aucune confiance aux femmes qui passent des heures à se faire les ongles ;-) L’influenceuse américaine Leandra Medine et la mannequin d’origine argentine Candela Pelizza, deux filles dont l’allure, mais aussi la personnalité flamboyante, m’inspirent beaucoup, ne jouent évidemment pas dans cette cour-là.
Leandra, c’est l’anti-fashionista : une fille au look pointu qui n’a pas peur d’explorer de nouvelles pistes. Défricheuse de talents et créatrice du blog Man Repeller (qui lui a permis de se faire connaître dans le monde entier et qu’elle décidé de stopper fin 2020), cette fille incarne parfaitement ma vision de la mode. Avec Yseult, je veux, moi aussi, proposer des vêtements que vous pouvez enfiler le matin, sans trop réfléchir : comme la chemise June que vous portez sur une jupe du label ou sur un petit short en denim. Tout simplement, comme le ferait Leandra.
Dans un autre style, je suis également très fan de la mannequin et it-girl argentine Candela Pelizza. Si je n’aime pas beaucoup l’expression « it-girl » (je suis plutôt du genre fidèle, moi ; quand j’aime, c’est pour longtemps), cette belle quadra a le chic pour décoincer les photos de mode trop formatées. Quand je briefe mes équipes sur les photos de campagne pour Yseult, je cherche, à ma façon, à capturer l’attitude cool et désinvolte de Candela : sa manière de transformer une paire de sandales roses en oreilles de lapin, par exemple.
Et vous, c’est quoi votre icone style ?
6e article - publié le 31.05.2021
Je sais déjà ce que vous allez me dire ou à peu-près : le yoga, c’est un loisir de modeuse ; un truc que toute fille branchée qui veut scorer sur Instagram doit absolument caser entre sa cure de jus détox et son expérience méditation dans le désert marocain. Sauf que moi, je ne fais ni l’un, ni l’autre. Je ne suis pas contre un smoothie de temps en temps, mais hormis ça... Le problème avec les disciplines qui deviennent tendances, c’est qu’à force d’être mises à toutes les sauces, elles finissent par perdre leur âme.
Or moi, je le répète : j’aime faire du yoga ; une activité que je pratique pour me vider la tête quand la pression du quotidien devient trop forte. Est-ce que je poste des photos de moi sur mon tapis de yogi ? Non, pas vraiment. De la même manière, quand j’ai commencé à plancher sur le lancement d’Yseult, j’ai volontairement fait le choix de ne pas utiliser cette idée de « slow fashion » pour construire mon argumentaire. Les collections Yseult ressemblent donc un peu à ma pratique du yoga : je veux qu’elles soient cool et anti prise-de-tête.
Quand vous craquez pour une pièce Yseult, je souhaite que vous l’achetiez d’abord et surtout parce-que vous avez envie de vous glisser dedans. Pas parce qu’elle est plus « green », plus éthique, plus instagrammable ou plus branchée qu’une autre. Maintenant que nous sommes au clair là-dessus, je ne vous cache pas que si vous vous éclatez autant quand vous portez des vêtements Yseult que moi quand je fais ma salutation au soleil, j’aurai franchement gagné mon pari ;-)
5e article - publié le 24.05.2021
L’année dernière, au début de la première quarantaine, je dois me rendre à l’évidence : je vais devoir postposer le lancement d’Yseult. Pour ne pas me laisser envahir par la sinistrose ambiante, je décide de dessiner une petite capsule estivale. Elle aura la saveur des longues journées d’été et l’odeur des pins parasols. Pas question de voyager pour trouver l’inspiration. Ni-même de partir à la rencontre d’autres créateurs, artisans, photographes, designers, etc… Heureusement, il y a Instagram.
En surfant à la recherche de petites respirations créatives, je découvre un peu par hasard le travail de Quater Studio. Gros coup de cœur pour les bijoux de cette marque sous le signe des formes organiques et des matières brutes. Les lignes sont franches et le tombé des pièces ultra souples. Les surfaces martelées contrastent avec la brillance des matériaux utilisés : des bijoux comme je les aime.
Comme l’univers d’Yseult est avant tout le mien, je propose à Ségolène Melin, créatrice du label et bijoutière, une collaboration pour le shooting de cette capsule improvisée. Ségolène est séduite par l’idée et m’invite à découvrir ses créations dans son atelier. Ensemble, nous sélectionnons quelques pièces qu’on associe à mes vêtements. Bingo. La rencontre de nos deux univers féminins et liégeois se transforme en un joli moment de partage et d’échange : une vraie bénédiction en cette période si chahutée.
Envie de découvrir les créations sexy, racées et ultra-modernes de cette marque liégeoise ? Suivez-la sur Instagram : @quaterstudio
4e article - publié le 17.05.2021
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré me déguiser, jouer avec les vieilles fringues de ma mère, enfiler les bottes en cuir à talons de ma grand-mère et surtout dessiner. J’ai dessiné des tas de silhouettes. Cet attrait pour les vêtements ne m’a jamais quittée. Après mes études de mode, j’ai d’ailleurs très vite ressenti l’envie de créer mon propre label.
Oui, mais pas n’importe comment. Consciente de l’impact écologique de l’industrie textile sur notre planète, je choisis d’emblée de concevoir mes collections sur base de tissus dormant dans les stocks de grandes maisons de couture. D’autant que j’ai déjà une première expérience dans ce registre : en tant qu’étudiante, j’ai créé mes collections de fin d’année sur base de tissus de récup’ : des merveilles qui, pour différentes raisons, n’ont pas été exploitées par les marques. Le genre de matières premières qui cadre avec mes valeurs et mon idée du beau. Enfin, en théorie. Parce qu’en pratique, le principe de deadstock n’est pas sans inconvénient. Surtout pour une jeune marque qui se lance.
Si cette approche est évidemment séduisante sur le plan éthique, elle présente une foule d’inconvénients. Pas question de faire des tests préalables (concernant le lavage ou l’usure des tissus) avant de lancer la production. Quand on craque pour un rouleau, il faut se décider tout de suite. Le principe-même du deadstock, c’est : « premier arrivé, premier servi ». Or, pour moi, un vêtement durable est un vêtement qui doit résister à l’épreuve du temps. Si je ne peux pas le tester au studio, histoire de vous garantir que vous pourrez le laver plein de fois sans l’abimer et donc le conserver longtemps, à quoi bon ?
Pour la capsule Just A Girl de ce printemps-été 2021, j’ai donc procédé autrement. C’est-à-dire en optant pour des tissus de qualité que je choisis pour leur look, mais aussi pour le tombé du tissu et que j’ai pu tester moi-même avant de les inviter dans ma collection. Vous voulez en savoir plus sur la composition de mes vêtements et sur comment les chouchouter ? Envoyez-moi un petit message. Je serai ravie de vous aiguiller dans le choix de vêtements que vous aurez le plaisir de porter longtemps.
3e article - publié le 10.05.2021
Bien malgré moi, Yseult est « en pause » depuis mars 2020. Je suis totalement coupée dans mon élan. J’ai l’impression que mes projets sont postposés à « je ne sais quand ». Les mois passent sans aucune perspective, aussi petite soit-elle, de pouvoir relancer la marque. Et puis, un jour, je reçois un message de Clio Goldbrenner (oui : la créatrice de la marque d’accessoires éponyme, désormais reconvertie dans le coaching). Pendant plusieurs semaines, Clio me guide et m’accompagne dans la relance de mon projet. Nos échanges couplés à son incroyable enthousiasme m’enrichissent et me redonnent confiance. Cette énergie que je croyais endormie est à nouveau là. C’est bon, je suis prête ! La capsule sortira, c’est sûr, pour le printemps 2021.
Lancée sur mon e-shop au début du mois d’avril de cette année, JUST A GIRL, la capsule de ce printemps, a évidemment une saveur toute particulière. D’abord parce que c’est la première (et que la route a été longue !) et puis parce qu’elle est née à l’aube d’une nouvelle ère. Ce printemps coïncide avec la naissance d’Yseult, mais aussi avec la renaissance de l’industrie du vêtement ; une renaissance dans laquelle je m’inscris totalement. Si le futur de la mode est comme beaucoup le prédisent (et moi aussi !) plus humain, plus éthique et plus intemporel, alors Yseult y a totalement sa place. »
2e article – publié le 03.05
Petits tourments... et long confinement
Le début de l’aventure Yseult remonte à 2018. Diplômée d’une école de mode, je rêve de créer une marque rien qu’à moi ; une marque en phase avec mon approche du vêtement, mes valeurs et les choses auxquelles je crois. Le passage de la théorie à la pratique m’a pris du temps, mais je ne regrette rien. Au début, j’ai dû affronter mes petites angoisses. Quand on débute, contacter les fournisseurs de tissus et les ateliers, c’est très intimidant. Il faut se projeter loin dans le futur et, en même temps, se concentrer sur le présent : pas évident. Je me pose mille questions et je doute beaucoup. Entre la création pure, les aspects financiers et juridiques liés à la création d’une marque, j’ai l’impression de me jeter d’un avion... sans parachute.
Boostée par les encouragements de mes amis et après quelques formations centrées sur l’entrepreneuriat, je me sens enfin prête à démarrer. Reste à peaufiner certains détails. Sauf qu’en mode, rien n’est de l’ordre du détail : un logo, le papier des étiquettes, les premières photos... Tout a de l’importance, mais je suis confiante. A la fin du mois de février 2020, mes prototypes sont finalisés. Je n’ai plus qu’à me lancer dans le grand bain. Le plongeoir est haut, mais ça va : je sais nager. Un mois plus tard, bam : le monde s'arrête de tourner. Et moi, j’arrête de respirer. Ce confinement va-t-il vraiment m’obliger à renoncer à mon rêve ? »
1er article – publié le 26.04